Page:Scribe - Théâtre, 6.djvu/292

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GEORGES.

Ce n’est pas possible !

DIKSON.

Je la ramassai en fermant les yeux, persuadé que c’était de la fausse monnaie : c’étaient de belles pièces d’or avec lesquelles j’ai payé mes dettes, rétabli mes affaires ; et depuis ce temps-là, tout a prospéré chez moi ; je suis devenu un des plus riches fermiers des environs, et j’ai épousé, l’autre année, Jenny que j’aimais depuis long-temps.

JENNY.

Et moi, si je l’avais su j’y aurais regardé à deux fois… Avoir formé un pacte comme celui-là !… Savez-vous que la dame blanche est un lutin ?… c’est comme qui dirait le…

DIKSON, tremblant.

Du tout, c’est bien différent !

JENNY.

Si, monsieur, tout cela se tient ; et quand je pense que vous vous êtes donné à elle avec tout ce qui vous appartient !…

DIKSON.

C’est vrai.

JENNY.

Et moi, qui suis votre femme, je suis donc comprise là-dedans, et notre enfant ?

GEORGES.

Comment, mon petit filleul !

JENNY.

Et si un beau matin elle allait venir nous enlever ?

DIKSON.

Ah, mon Dieu ! (Se retournant.) Hein ! qu’y a-t-il ?