Page:Scribe - Théâtre, 6.djvu/324

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
GAVESTON.

Ah ! la dame blanche vous a dit cela ?

GEORGES.

Les propres paroles, ou à peu près.

GAVESTON.

Eh bien ! l’événement prouvera qui d’elle ou de moi a le plus de pouvoir ; car, dans une heure, ce riche domaine m’appartiendra. Tenez, tenez, voyez-vous dans la cour du château M. Mac-Irton, le juge de paix, qui doit présider à cette vente, et tous les gens du pays qui viennent y assister ?

GEORGES.

Ce sont vos affaires, arrangez-vous. Je vais faire un tour de parc en attendant les ordres de ma dame invisible, car elle m’a promis de me les envoyer.

GAVESTON.

Vraiment ?

GEORGES.

Oui, par un messager charmant, par ma belle inconnue, qu’il me tarde de voir paraître.

GAVESTON, à part.

Allons, allons, je lui supposais d’abord quelque arrière-pensée ; mais décidément il a perdu l’esprit. (Haut.) Eh bien ! mon jeune officier, pourquoi ne restez-vous pas ici ? vous verrez par vous-même qui aura raison de la dame blanche ou de moi.

GEORGES.

Au fait, c’est un spectacle comme un autre ; je n’ai jamais été à une vente publique.

GAVESTON.

Jamais ?