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L’écho fidèle
Ne l’a pas oublié ;
Il me rappelle
Nos jeux, notre amitié.
Comme aux beaux jours de mon jeune âge, etc.

Scène II.

ANNA, MARGUERITE.
ANNA.

Ah ! Marguerite, je t’attendais…

MARGUERITE.

J’entre comme vous dans le château, dont M. Mac-Irton vient de lever les scellés. Eh bien ! Mademoiselle, voilà ces riches appartemens que vous aviez tant d’envie de parcourir. C’est ici que je vous ai élevée, ainsi que mon pauvre Julien, jusqu’à l’âge de six ans ; mais vous m’assurez au moins que ce n’est pas pour son compte que M. Georges a acheté ce domaine.

ANNA.

Non, c’est pour le rendre à son véritable maître ! qui pouvait surenchérir ? ce n’était pas moi, mineure et pupille de Gaveston ; par bonheur, Georges est venu à notre secours.

MARGUERITE.

Ce monsieur Georges est donc bien riche, car enfin il lui faut aujourd’hui même à midi payer cinq cent mille livres, ou la vente est nulle.

ANNA.

Je te dirai, en confidence, qu’il ne possède rien ; mais qu’il compte sur moi.