Page:Scribe - Théâtre, 6.djvu/352

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
DIKSON.

Ils prétendent tous dans le pays que cette nuit la dame blanche lui est apparue, et qu’elle lui a donné ce château et plusieurs millions : or, c’est à moi que tout ça revenait si hier au soir je n’avais pas cédé ma place.

JENNY.

Là, qu’est-ce que je te disais ! ce que c’est que d’être poltron !

DIKSON.

C’est toi, au contraire, qui m’as empêché d’y aller.

JENNY.

Est-ce que tu devais m’écouter ? le devoir d’une femme c’est d’avoir peur ; mais un homme, c’est différent.

DIKSON.

Nos devoirs sont les mêmes.

GEORGES, passant entre eux.

Doucement, mes amis, ne vous fâchez pas, je ne tiens pas au château ; et, s’il vous fait grande envie, je vous l’abandonne.

DIKSON, avec joie.

Il serait possible !

GEORGES.

Oh ! mon Dieu oui… (montrant toutes les personnes qui arrivent.) Et tu peux devant ces messieurs t’en déclarer propriétaire.