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ÉDOUARD, regardant Lolive.
Ah, oui ! certainement ; mais peut-être qu’un déjeuner à la française ne conviendra pas à monsieur ?
LOLIVE.
Pardon : en Français comme en Anglais je déjeunai toujours ; mon estomac il était cosmopolite.
ÉDOUARD.
Allons, me voilà pris.
Scène XI.
Les mêmes ; ROSE.
ROSE.
Monsieur, le déjeuner est servi.
ÉDOUARD, étonné.
Le déjeuner !
ROSE.
Un coup d’œil magnifique : un pâté d’Amiens, et du vin de Champagne, au moins dix bouteilles.
ÉDOUARD, à part.
Dix ! elles y sont ! C’est fini, je ne peux plus mentir ; aussi maintenant je ne risque rien ; et cela me donne une confiance…
Air : Amis, voici la riante semaine.
Allons, milord, déjeunons en famille ;
Le verre en main nous allons voir beau jeu ;
C’est dans le vin que la vérité brille.
ROSE, bas à Édouard.
Prenez bien garde et buvez-en très peu.
ÉDOUARD, à Lolive.
Oui, c’en est fait, abjurons la vengeance,
El qu’en nos cœurs elle n’ait plus d’accès.
(Sur la ritournelle de l’air, il traverse le théâtre et donne une poignée de main à Lolive.)