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Page:Scribe - Théâtre, 7.djvu/390

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droits ; et pour commencer, je vous déclare, monsieur, que je veux sortir d’ici à l’instant même.

GUIDO, vivement.

Et moi, je ne le veux pas. Qu’est-ce que c’est donc que ces idées de rébellion ? (Il la fait passer à sa droite.)


Air : Walse de Robin des Bois.

À vos vœux je ne puis me rendre.

MINETTE.

Je n’ai donc plus… vous le voulez,
Qu’un seul parti… je vais le prendre.

(Elle va vers la porte.)
GUIDO, y courant.

Et moi je vais prendre les clés.

(Fermant la porte.)

De ce logis je suis le maître.
La porte est close.

MINETTE.

La porte est close.Oh, je le voi !

(À part, et regardant la fenêtre du fond.)

Mais il me reste la fenêtre,
Là, du moins, je serai chez moi.

ENSEMBLE.
GUIDO, à part.

Je suis fâché d’être sévère ;
Mais quand mes ordres sont bravés,
Je cède alors à ma colère.

(Haut.)

Quoi, Minette, vous vous sauvez !

MINETTE, à Guido.

Oui, monsieur, vos ordres sévères
Par moi-même seront bravés ;
Adieu ; je rentre sur mes terres,
Suivez-moi, si vous le pouvez.


(Elle s’est élancée sur le lit qui est au fond, et de là, par la fenêtre, elle gagne le toit et disparaît. L’orchestre, qui avait été très fort pendant ces quatre derniers vers, diminue à mesure qu’elle s’éloigne.)