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Scène PREMIÈRE.

GASPARD, ensuite ROBERT et PÉDRILLE.
GASPARD, entrant le premier.

Par ici, par ici, vous autres. Voici le commencement d’un village, ou plutôt d’une ville, car j’aperçois une grande rue garnie de belles maisons. (À Robert.) Arrive donc, tu es toujours de l’arrière-garde.

ROBERT, entrant avec Pédrille, à qui il donne le bras.

Est-ce que je peux aller plus vite avec le camarade qui est dans les bagages ! Tenez, vous serez mieux sur ce banc, ça vous reposera.

GASPARD, à Pédrille qui s’asseoit.

Savez-vous que c’est bien heureux que nous vous ayons rencontré, car vous étiez là au bord de ce fossé, presque sans connaissance. D’où venez-vous donc ainsi ?

PÉDRILLE.

De l’armée. J’étais à la bataille de Pavie, où l’infanterie espagnole s’est bravement montrée, je m’en vante.


AIR : Le Luth galant.

Je fus blessé ; mais, ô destin bien doux !
Du général qui vainquit, grâce à nous.