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Page:Scribe - Théâtre, 8.djvu/47

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FRANCK.
Air : Vers le temple de l’hymen.

Pour te servir, mon enfant.
Tu sais que rien ne m’étonne,
Et j’ viens moi-même en personne
D’ parler à ton commandant.
Croirais-tu bien qu’il raisonne ;
Il n’ veut pas qu’on m’emprisonne :
De ces lieux même il ordonne
Que l’on me fasse sortir.
D’y rester je suis bien l’ maître.
On n’ peut pas m’empêcher d’être
Prisonnier pour mon plaisir.

ELVINA.

Prisonnier, toi !

FRANCK.

Quand j’ai vu ça, j’ai pris l’uniforme…

ELVINA.

Quoi ! Franck ?

FRANCK.

Je me suis enrôlé dans la garnison.

ELVINA.

Comment, mon pauvre ami…

FRANCK.

Tu sens bien qu’ils ont tous été enchantés de m’avoir… j’en ai frotté plus d’un dans cette garnison… aussi j’ puis compter sur eux… et puisque te v’là aux arrêts, il vaut encore mieux qu’ ce soit moi qui te garde qu’un autre.

ELVINA.

Mon bon ami, mon cher Franck… si tu savais combien ton dévouement me touche… mais as-tu vu mon père ?