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Page:Scribe - Théâtre, 9.djvu/418

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qu’il a bien fallu accorder, et il a gagné encore plus de mille écus.

SIMON.

Mille écus !

SAINT-EUGÈNE.

Quelle horreur ! moi qui suis de moitié avec lui.

THOMASSEAU.

Il faut que ce soit un joueur de profession ; il retourne toujours le roi, ce qui n’est pas naturel : aussi, ces messieurs, qui perdaient toujours, commençaient à se fâcher.

SIMON.

À lui de pareils défauts !

THOMASSEAU.

Des défauts ! il les a tous : le jeu, il y est ; le vin, il y était tout à l’heure ; et les femmes ! vous le savez, j’ai surpris mamselle Nanette en tête à tête avec lui.

SIMON.

Jugez donc les gens sur leurs discours ! Moi qui étais sa caution, je n’en réponds plus ; je m’en vais le faire entendre à nos actionnaires.

SAINT-EUGÈNE.

Et vous avez raison ; car ; à vos actionnaires, Il faut des actions, et non pas des…

SIMON, regardant dans le salon du fond, à droite.

Eh ! mais qu’est-ce que je vois ! les voici, ce sont eux ; ils sont en train de danser. Comment se trouvent-ils ici ? Peu importe, l’essentiel est de les avertir. M. Canivet se justifiera s’il le peut. (Il sort) (L’orchestre reprend très fort.)