Si le Prince Mazare eſt aſſez genereux pour vous rendre ce Billet, & pour vouloir combattre pour vous, recevez le comme s’il m’avoit delivrée : puis qu’il eſt vray qu’il n’a tenu qu’a moy que je ne l’aye eſte par luy. Rendez donc à ſa vertu en cette rencontre, ce que je luy ay refuſé : & ſoyez aſſuré que ſi ſon repentir eſt veritable, il merite que vous luy donniez voſtre amitié, comme je luy avois donné autrefois la mienne. C’eſt pourquoy ſans vous ſouvenir jamais qu’il m’enleva à Sinope. ſouvenez vous ſeulement qu’il me protegea à Babilone, & qu’il m’a voulue delivrer à Sardis. Vivez donc aveque luy, comme s’il avoit touſjours eſté voſtre Amy, & qu’il n’euſt jamais eſté voſtre Rival : vous aſſurant que vous obligerez ſensiblement la perſonne du monde qui eſt la plus equitable & la plus reconnoiſſante. Adieu ; tirez des dernieres paroles