Page:Scudéry - Artamène ou le Grand Cyrus, première partie, 1654.djvu/29

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vous dire, pour le Vainqueur de l’Aſie. Mais ſi apres vous avoir parlé pour luy, j’oſe vous parler pour moy, j’advoüeray franchement à Voſtre Alteſſe, qu’encore que toute la France ait aſſez bien reçeu mon Illuſtre Baſſa, & que les Nations Eſtrangeres l’ayent traduit en leur Langue, je ne laiſſe pas de craindre pour Artamene. Car enfin vous eſtes ſans doute capable de voir, ce que mille autres ne verroient pas : & vous découvrirez peut-eſtre des deffauts dans mon Ouvrage, qui ne ſeront aperçeus que de vous ſeule. Il eſt vray que ſi la ſublimité de voſtre eſprit me fait peur, voſtre extréme bonté me r’aſſure : & me fait meſme eſperer que vous recevrez favorablement,