beaucoup d’attention quoy qu’avec beaucoup de trouble.
Puis que vous deſirez que je vous eſcrive ma derniere volonté, je vous diray la meſme choſe que je vous ay deſja dite ; qui eſt que toutes les obligations que je vous ay, & tous les ſervices que vous avez rendus au Roy mon Pere, ne sçauroient jamais m’obliger à manquer à rien de tout ce que peut exiger de moy, la plus rigoureuſe & la plus exacte vertu. Je sçay bien que vous n’avez rien deſiré contre cela ; c’eſt pourquoi vous ne devez pas eſtre ſurpris ſi je continuë de vous dire, que ſi vous ne trouvez les voyes de vous faire connoiſtre au Roy mon Seigneur, & de vous en faire agreer, dans le temps que je vous ay marqué ; il faut que vous vous en retourniez en Perſe, & que vous ne me voiyez jamais. Voila tout ce que je puis : & peut-eſtré plus que je ne dois.
MANDANE.