Page:Scupoli - Le Combat spirituel, traduction Brignon, 1703.djvu/102

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ses, il les rappelle de l’autre, & met toujours la volonté en danger d’y consentir.

Ainsi la voye la plus sûre pour nous en défaire, est d’éloigner de notre pensée, non-seulement les objets impurs, mais même ceux qui leur sont contraires ; parce qu’en nous efforçant de les dissiper par ceux qui leur sont contraires, nous y pensons malgré nous, & en conservons les images : contentez-vous donc de méditer sur la Vie & sur la Passion de notre-Seigneur ; & si durant ce saint exercice les mêmes pensées vous reviennent si elles vous font plus de peine qu’auparavant, comme cela peut arriver, ne vous découvrez pas, ni ne quittez pas la Méditation ; bien loin de faire de grands efforts pour les chasser, méprisez-les comme venant du démon, & non pas de vous : continuez seulement à méditer avec toute l’attention possible sur la mort de votre Sauveur, parce qu’il n’est rien de plus puissant pour repousser l’esprit