ô l’objet de tous mes desirs, ô mon unique bonheur, que j’ai de joye quand je considere que tout ce qu’il y a de perfections dans les créatures, n’est que l’image des vôtres, & que vous en êtes la source.
Lorsque vous voyez des arbres, des plantes, des fleurs, ou d’autres choses semblables, songez que la vie qu’elles ont ne vient pas d’elles, mais de cet Esprit tout-puissant, qu’on ne voit point, qui seul les fait vivre, auquel vous direz : O Dieu vivant, ô toute la joye de mon ame, ô vie souveraine, c’est de vous, c’est en vous & c’est par vous que tout vit & croit sur la Terre.
En voyant des animaux, élevez aussi votre esprit & votre cœur à celui qui leur donne le sentiment & le mouvement ; dites-lui avec respect & avec amour : Grand Dieu, qui remuez toutes choses dans le monde, & qui demeurez toujours immobile, je me réjouis de ce que vous êtes éternellement dans le même état, sans