réüssir dans un dessein qui est le plus grand & le plus noble qu’on puisse dire ou imaginer, vous sçachiez d’abord ce que c’est que la véritable & la parfaite spiritualité.
Quelques-uns ne regardent la vie spirituelle que par le dehors, la font consister dans les pénitences extérieures, dans les haires, les disciplines, les jeûnes, les veilles, & dans d’autres semblables mortifications de la chair.
Plusieurs, & surtout les femmes s’imaginent être consommés en vertu, lorsqu’ils se sont fait une habitude de réciter de longues priéres vocales, d’entendre beaucoup de Messes, d’assister à tout l’Office divin, de demeurer longtems dans l’Eglise, & de communier souvent.
Quelques-uns, même parmi ceux qui servent Dieu dans la Religion, croyent que pour être parfait, il suffit d’être assidu au Chœur, d’aimer la retraite & le silence, de bien observer la discipline religieuse. Et ainsi les uns