der cette victoire, comme la chose du monde la plus avantageuse pour vous, & la plus agréable à Dieu. Soit que vous mangiez, ou que vous jeûniez ; que vous veilliez, ou que vous dormiez ; que vous soyez dans le travail, ou dans le repos, à la maison ou hors la maison ; que vous vaquiez à la vie contemplative ou active, n’aïez pour fin que de surmonter cette principale passion, & d’acquérir la vertu contraire.
5. Haïssez généralement toutes les commodités & tous les plaisirs du corps, & vous ne serez combattu que foiblement par les vices qui tirent toutes leurs forces des attraits de la volupté. Mais si dans le même tems que vous rejettez un plaisir sensuel, vous en recherchez un autre ; si vous ne faites la guerre qu’à un seul vice, quoique les playes que vous receviez des autres soient moins dangereuses, le combat sera toujours rude, & la victoire incertaine. Ayez donc toujours devant les yeux ces paroles de