Page:Scupoli - Le Combat spirituel, traduction Brignon, 1703.djvu/208

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cher de profiter en vertu, que d’examiner scrupuleusement si l’on y a profité ; parce que Dieu seul qui connoît & sonde les cœurs, découvre à quelques uns ce secret, le cache aux autres, selon qu’il les voit capables ou de s’en humilier, ou d’en tirer vanité. Et par-là ce Pere également bon & sage ôte aux plus foibles l’occasion de leur ruine, & donne aux autres le moyen de croître en vertu. Ainsi quoiqu’une Ame ne voye point le progrès qu’elle fait, elle ne doit pas quitter pour cela ses pratiques de dévotion, parce qu’elle le connoîtra, quand il plaira à notre-Seigneur de lui faire connoître pour son plus grand bien.


CHAPITRE XLI.
Qu’on ne doit pas trop souhaiter d’être délivré des afflictions qu’on endure patiemment, & de quelle sorte il faut régler ses désirs.

QUand vous vous trouverez en quelque affliction, quelle qu’elle