le Saint Esprit qui la lui donne : au lieu que ses jugemens téméraires, ses aversions & son mépris pour le prochain, n’ont point d’autre cause que sa propre malignité, & la suggestion du démon ; si donc nous nous sommes arrêtés à considérer trop curieusement les défauts d’autrui, ne nous donnons point de repos que tout ne soit effacé de notre mémoire.
SI la défiance de nous-mêmes, la confiance en Dieu, & le bon usage de nos puissances sont des armes nécessaires dans le Combat spirituel, comme on l’a fait voir jusques ici, l’Oraison que nous avons mis la derniere est encore d’une plus grande nécessité, puisque c’est par elle qu’on obtient de Dieu, non-seulement ces vertus, mais généralement tous les biens dont on a besoin. C’est par ce canal que découlent toutes les graces qu’on