Page:Scupoli - Le Combat spirituel, traduction Brignon, 1703.djvu/231

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lui représenter ses besoins, sans rien dire davantage. Étant donc en sa présence, & reconnoissant que de nous-mêmes nous ne sommes point capables d’éviter le mal, ni de faire le bien, brûlant d’ailleurs du desir de se servir, nous arrêterons la vûe sur lui, en attendant son secours avec confiance & avec humilité. Cet aveu de notre foiblesse, ce desir de servir Dieu, cet Acte de Foi fait de la maniere que j’ai dit, tout cela est une priere tacite, qui obtient infailliblement du Ciel ce que nous voulons ; & qui a d’autant plus de force, que l’aveu est plus sincere, le desir plus ardent, & la foi plus vive. Il y a une autre priere semblable, mais plus courte, laquelle se fait par un regard simple de l’ame, qui expose aux yeux du Seigneur son indigence ; & ce regard n’est autre chose que le souvenir d’une grace qu’on auroit déja demandée, & qu’on demande encore, sans rien dire & sans exprimer son desir.

Tachons de mettre en usage cette