y en a une autre qui s’adresse particuliérement à la Sainte Vierge. D’abord vous vous remettrez devant les yeux le Pere Éternel, puis Jesus-Christ Notre-Seigneur, & enfin la glorieuse Mere.
A l’égard du Pere Éternel, vous considérerez deux choses. L’une est l’affection toute singuliére qu’il a eû de toute éternité pour cette Vierge très pure, avant même qu’il l’eût tirée du néant. L’autre est l’éminente sainteté qu’il lui a communiquée, & tout le bien qu’elle a fait depuis le moment de la Conception, jusqu’à celui de sa Mort.
Pour la premiere ; voici ce que vous avez à faire. Commencez par vous élever en esprit au-dessus de toutes les créatures ; portez vos pensées au-delà de tous les tems ; entrez dans l’abîme de l’éternité, pénétrez jusques dans le cœur de Dieu, & voyez avec quelle satisfaction il consideroit dans l’avenir celle qu’il destinoit pour Mere à son Fils ; conjurez-le par le plaisir qu’il y