chez donc de bien comprendre ce qu’il demande de vous, & la joye qu’il a de vous voir dans l’exercice de cette vertu : concevez ensuite des desirs ardens de porter non-seulement avec patience, mais même avec allegresse, la Croix sur laquelle vous gémissez, & d’autre encore beaucoup plus pésantes, afin d’imiter plus parfaitement Jesus Crucifié, & de vous rendre plus agréable à ses yeux.
Figurez-vous toutes les douleurs & toutes les ignominies de sa Passion, & surprise de la confiance avec laquelle il les supporte, rougissez de votre foiblesse : regardez vos peines en comparaison de celles qu’il souffre pour vous, comme des peines imaginaires ; & soyez bien persuadé que votre patience n’est pas seulement l’ombre de la sienne. Ne craignez rien tant que de ne vouloir pas souffrir pour notre Sauveur ; & si la premiere pensée vous en vient, rejettez-là comme une suggestion du Démon.
Considérez Jesus en Crois, comme