Page:Scupoli - Le Combat spirituel, traduction Brignon, 1703.djvu/29

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CHAPITRE III.
De la confiance en Dieu.

QUoique la défiance de soi-même soit très-nécessaire dans le Combat Spirituel, comme nous venons de le montrer ; cependant, si elle est seule & qu’on n’ait pas d’autres secours, on prendra bien-tôt la fuite, ou l’on sera désarmé & vaincu par l’ennemi. Il faut donc y ajouter une grande confiance en Dieu, qui est l’Auteur de tout bien, & de qui seul on doit attendre la victoire. S’il est vrai que de notre fond nous ne sommes rien, nous ne pouvons que craindre des chûtes dangereuses & fréquentes ; & nous avons tous sujet de nous défier de nos forces : mais si nous sommes parfaitement convaincus de notre foiblesse, nous remporteront sans doute, avec l’assistance du Seigneur, de grands avantages sur nos ennemis, n’y ayant rien de plus puissant pour nous attirer les graces du