Cachez au reste votre peine à tout autre qu’à votre Pere spirituel, à qui vous devez la découvrir, non pour y trouver quelque sorte d’adoucissement, mais pour apprendre à la supporter avec une entiere résignation à la volonté divine. N’employez pas vos communions, ni vos prieres, ni vos autres exercices spirituels, pour obtenir de Notre-Seigneur qu’il vous détache de la Croix, priez-le plûtôt qu’il vous donne assez de courage pour y demeurer à son exemple, & à sa plus grande gloire jusqu’à la mort.
Mais si le trouble de votre esprit ne vous permet pas de prier & de méditer à l’ordinaire, priez, méditez toujours le moins mal que vous pourrez : & si vous ne pouvez pas faire agir l’entendement, suppléez à ce défaut par les affections de la volonté : joignez-y l’Oraison Vocale, en vous adressant tantôt à vous-même, tantôt à Notre-Seigneur. Vous ressentirez de merveilleux effets de cette sainte pratique, & elle vous sera d’un très--