consiste en ces veilles, que nous devons faire continuellement sur nous mêmes.
Elles ne doivent point être chagrines ni inquietes ; au contraire, leur but principal est de donner le repos à l’Ame, calmer & appaiser les mouvemens, quand on la sentira inquiete & agitée dans son action, ou dans sa priere. Car l’on doit être persuadé que I’on ne sçauroit bien prier en cet état, que l’Ame ne soit mise dans son premier assied.
Sçachez que vous n’avez besoin pour cela que du seul attrait de la douceur, & que c’est la seule chose qui la peut faire revenir de son égarement, & lui rendre sa premiere tranquillité.
CEtte attention douce & paisible, mais sur-tout persévérante sur notre cœur, nous conduira sans peines à de grandes choses : non-seulement