Page:Scupoli - Le Combat spirituel, traduction Brignon, 1703.djvu/342

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Er quoique vous ne puissiez pas sitôt ranger votre volonté à celle de Dieu, il ne faut point vous en attrister, c’est votre croix, il vous commande de la porter & de le suivre ; lui-même ne l’a-t-il pas portée, pour vous enseigner à la porter ? Faites réflexion sur son combat du Jardin des Olives ; sur cette résistance de l’humanité, qui dans ses foiblesses lui faisoit dire : Mon Pere, s’il est possible que je ne boive point ce Calice, & sur cette force de son Ame, qui s’élevant, au-dessus de la foiblesse du corps, lui faisoit aussi-tôt ajouter d’une humilité profonde : Que ma volonté ne soit pas faite, mais la vôtre.

La foiblesse naturelle vous fera fuir toute peine & toute tribulation, quand elle viendra vous lui ferez mauvais visage, vous voudriez qu’elle fût bien loin. Mais persévérez en humilité & en prieres, tant enfin que vous n’ayez plus de volonté, ni desirs, que ceux de Dieu.

Tachez de faire que la demeure de