Page:Scupoli - Le Combat spirituel, traduction Brignon, 1703.djvu/356

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quiétudes, si vous connoissiez votre foiblesse naturelle, & si vous sçaviez la maniere dont vous devez agir avec Dieu après vos chûtes. Ce n’est point avec ce chagrin & ce déconfort intérieur, qui inquiete & qui abat, c’est avec une humble, douce & amoureuse conversion à la divine & paternelle bonté, que vous devez recourir à lui : ce qui s’entend, non-seulement des fautes légeres, mais aussi de celles qui sont les plus grandes, non-seulement de celles qui le sont par tiédeur & lâcheté, mais de celles qui se commettent par malice.

C’est ce que plusieurs personnes ne comprennent pas, car au lieu de pratiquer cette grande leçon de la confiance filiale en la bonté & la miséricorde de Dieu, ils traînent des esprits si abatus, qu’à peine peuvent-ils seulement penser à rien de bon, & menent un vie misérable & languissante, pour vouloir préferer leurs imaginations à la vraye & salutaire doctrine.