& de tant de bienfaits dont vous m’avez comblé pendant ma vie, & après tant de profanations de vos Sacremens les plus augustes.
O Pere des lumieres, qui pénétrez les plus épaisses tenebres ; conduisez vous-même une Ame aveugle & égarée. Je vous demande ce qui vous est le plus agréable, & ce qui m’est le plus avantageux. Ce n’est point aucun bien de fortune ; ce n’est point de devenir plus heureux selon le monde, c’est de former en moi un cœur nouveau, un cœur qui vous aime, qui vous cherche, & qui vous désire, un cœur qui ne s’attache qu’à vous, qui ne vit que pour vous, pour me faire garder inviolablement les protestations que je vous fait aujourd’hui de me consacrer entierement à votre service, & d’être à vous tous les momens de ma vie.
Mais comme je reconnois par une funeste expérience, que les inclinations qui me portent au mal, sont plus fortes & plus puissantes que tou-