eu le courage de les mortifier en des occasions très considérables ; nous sçavons, dis-je, que lorsqu’ils y pensoient le moins, ils ont été attaqués plus rudement que jamais par des ennemis qui n’étoient qu’à demi vaincus.
J’ai encore ici un avis de grande importance à vous donner : c’est de mortifier vos apétits dans les choses mêmes qui sont permises, mais non nécessaires. Car vous gagnerez par-là beaucoup, vous pourrez vous vaincre plus facilement dans les autres ; vous deviendrez plus aguerris & plus forts dans les tentations, & vous vous rendrez en même-tems bien plus agréables à notre-Seigneur. Je vous dis sincerement ce que je pense : ne vous lassez point de pratiquer les saints exercices que je viens de vous enseigner, & dont vous avez besoin pour la réformation de votre intérieur. Vous remporterez bientôt une glorieuse victoire sur vous-même. Vous ferez en peu de tems de forts grands progrès dans la vertu, & vous devien-