Page:Scupoli - Le Combat spirituel, traduction Brignon, 1703.djvu/79

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Mais quand l’ennemi vous en donne le loisir, appellez votre entendement au secours de la volonté ; fortifiez-la par diverses considérations propres à lui relever le courage & l’animer au combat. Si vous êtes, par exemple, ou persécuté injustement, ou affligé de quelqu’autre sorte, & que dans une profonde tristesse vous vous sentiez violemment tenté d’impatience, jusqu’à ne pouvoir, ou à ne vouloir plus rien souffrir, tachez de prendre cœur, en faisant une sérieuse réflexion sur les articles suivans, ou sur d’autres semblables.

1. Voyez si vous ne méritez point le mal que vous endurez, & si vous ne vous l’êtes point attiré vous-même. Car s’il vous est arrivé par votre faute, la raison veut que vous souffriez patiemment une playe que vous vous êtes faite de vos propres mains.

2. Mais au cas que vous n’ayez rien à vous reprocher là-dessus, jettez les yeux sur vos désordres passés, dont la Justice divine ne vous a pas encore