faire tous vos efforts pour la vaincre, en implorant avec ferveur le secours du Ciel. Après tout, la voye la plus sûre pour arrêter ces premieres saillies des passions, est d’essayer de bonne heure d’en ôter la cause. Si vous remarquez, par exemple, que pour avoir trop d’attache à quelque chose, vous vous mettez en colere toutes les fois que l’on s’oppose à vos inclinations, rompez cette attache, & vous joüirez toujours d’un parfait repos.
Mais si le trouble que vous ressentez, vient non d’un amour déréglé pour quelque objet agréable, mais d’une aversion naturelle pour une personne en qui tout vous choque, & dont les moindres actions vous déplaisent, le grand remede à ce mal, est que malgré votre antipathie, vous tachiez d’aimer cette personne, non seulement, parce que c’est une créature formée de la main de Dieu, & rachetée du précieux Sang de Jesus-Christ, aussi-bien que vous, mais parce qu’en suportant avec douceur