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Page:Secrétan – Les Droits de l’humanité, 1912.djvu/101

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liberté de sentir, la liberté de penser et de manifester ses sentiments et ses convictions scientifiques, politiques, religieuses, morales même, ou sur quelque sujet que ce puisse être, sans blesser la personne et le droit d’autrui. Nous ne parlons pas de la conscience, dont l’intimité se défend elle-même ; nous parlons de la liberté d’exprimer ses convictions par le geste, la parole et l’écriture, la liberté du prosélytisme et de la propagande. Elle peut faire et fait assurément beaucoup de mal, mais la contrainte en fait davantage.

Cette règle ne souffre qu’une exception, plus apparente que réelle : nous estimons en effet légitime et nécessaire l’interdiction des spectacles et des discours qui parlent aux sens pour exciter à la volupté. Ce n’est pas que nous jugions cette forme de l’immoralité plus répréhensible que toute autre, une telle opinion serait peu fondée et d’ailleurs ne justifierait pas la conclusion ;