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Page:Secrétan – Les Droits de l’humanité, 1912.djvu/123

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affaires publiques soit reconnue, il faut tout d’abord qu’elles s’en soucient ; le mouvement dans ce sens qui s’est prononcé depuis quelque temps chez les peuples anglo-saxons des deux côtés de l’Atlantique ne s’est accusé dans l’Europe continentale que par quelques manifestations isolées. Lors de l’Exposition universelle de 1889, le Congrès international des œuvres et des institutions féminines n’a pas jugé opportun de formuler aucun vœu sur ce sujet. Le Congrès français et international du droit des femmes réuni dans les mêmes circonstances par les soins de Mlle Deraismes et de M. Léon Richer n’a pas obtenu le patronage du gouvernement[1]. En réalité, l’opi-

  1. Voici les résolutions adoptées par ce Congrès, dont les délibérations ont été suivies avec le plus grand intérêt :

    1o Le congrès, pensant que la question du salaire des femmes et de leurs journées excessives ne peut être résolue que par des réformes légales et constitutionnelles, demande l’émancipation civile et politique de la femme, qui donnera à l’épouse la disposition de ses salaires, et à la femme en général une représentation pour ses intérêts pécuniaires.