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Page:Secrétan – Les Droits de l’humanité, 1912.djvu/163

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dans la conscience moderne et ne se justifie pas devant la raison. La conscience et la raison veulent que les enfants soient traités conformément à ce qu’ils sont appelés à devenir, c’est-à-dire comme des personnes qui sont leur but à elles-mêmes, comme de futurs citoyens. L’intérêt public exige que leurs facultés intellectuelles et morales soient développées pour la pratique de la liberté. La raison n’admet pas que les parents aient acquis un droit sur leurs enfants du fait qu’ils les ont appelés à l’existence ; elle voit très bien, au contraire, que par ce fait même les parents se sont imposés des obligations envers leurs enfants, et que, dans la mesure de leurs facultés propres, ils ont assumé la responsabilité de leur avenir. En un mot la raison ne comprend l’autorité paternelle, indispensable dans un état social fondé sur la propriété privée et sur la famille, que comme une tutelle exercée dans l’intérêt exclusif des