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Page:Secrétan – Les Droits de l’humanité, 1912.djvu/171

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Le droit de l’humanité est fondé sur ses besoins, mais ni les besoins d’un homme ni ceux de plusieurs ne sauraient les autoriser à se servir de leurs pareils comme d’instruments ; de toutes les propriétés, l’esclave serait la plus précieuse, et néanmoins, quelque nom qu’on lui donne, de quelque prétexte qu’il s’affuble, l’esclavage est contraire au droit. Ainsi la propriété se trouve limitée quant à son objet : l’homme n’a pas le droit de s’approprier son semblable, quelqu’avantage qu’il pût trouver à le faire.

Quant aux choses, la question de leur propriété collective n’est pas de nature à nous arrêter ; ce qui soulève encore des contestations et ce qu’on entend généralement sous le nom de propriété, c’est l’appropriation d’un objet par un homme en particulier, à l’exclusion perpétuelle de tous les autres. Indiquer la raison de cette pratique, c’est en tracer la juste limite.