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Page:Secrétan – Les Droits de l’humanité, 1912.djvu/184

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place à l’atelier et d’une part dans l’entreprise, cet élément de propriété, cette faculté d’un travail utile sans laquelle sa liberté et sa personnalité tendent à s’évanouir ; mais si peu nombreuses qu’elles soient encore, il y a des preuves de fait que le problème n’est pas insoluble. Les difficultés qu’il présente, nous ne les voulons point diminuer, bien que de divers côtés on les exagère : si grandes qu’elles puissent être, elles ne donnent pas une raison pour déplacer la question et se détourner du but véritable. Il faut que l’individu reste l’artisan de sa destinée ; c’est pour l’humanité la question d’être ou de n’être pas. Vouloir réaliser l’unité de l’être moral par la contrainte est la contradiction des contradictions, puisque l’être unifié de la sorte ne serait plus un être moral. C’est dans les efforts tentés pour y réussir dans l’atelier, dans l’État, dans l’Église qu’il faut chercher la raison profonde des misères du temps présent.