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Page:Secrétan – Les Droits de l’humanité, 1912.djvu/219

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croître. En outre, plus les conditions seraient égales, plus on s’approcherait de cette médiocrité propice au bonheur, plus les recettes tendraient à s’équilibrer partout avec les dépenses, sans qu’il fût possible à personne de faire une épargne sérieuse et de créer ainsi des capitaux neufs. Chacun voudrait jouir de ce qu’il gagne, et les gains eux-mêmes seraient fort réduits. Enfin le peu de biens laissés par les particuliers irait au trésor de l’État qui, lui, dépense toujours, emprunte souvent et n’épargne jamais ; de sorte qu’en abolissant le droit de tester on courrait grand risque d’avoir décrété la misère universelle.

Après tout cependant, on pourrait en courir la chance si le testament était réellement une faveur, comme on serait d’abord tenté de le croire. Mais en examinant la question d’un peu plus près, on voit que la faveur de la loi, s’il y a faveur, ne consiste que dans la forme, et que l’institution tes-