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Page:Secrétan – Les Droits de l’humanité, 1912.djvu/245

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vail de ceux dont il le tient et ne garantissant pas autre chose. Bien qu’on affecte de dire qu’il n’y a plus de classes, en se fondant sur l’égalité des personnes du même sexe devant la loi, l’existence de multitudes dépourvues de tout avoir constitue bel et bien deux classes ; car s’il est généralement assez facile de se ruiner, en revanche, celui qui n’a pour vivre et pour entretenir une famille que le salaire moyen d’un simple ouvrier ne peut qu’à la faveur de dons très exceptionnels atteindre une position différente, tellement que sans un secours extérieur il manquerait du strict nécessaire dès que l’âge ou la maladie le priveraient de son gain journalier. Le but de l’industriel est la fortune et le plus souvent il l’atteint en quelque mesure, preuve en soit l’accroissement régulier de l’avoir collectif. Après dix ans, quinze ans, vingt ans de travail, il passe la main à d’autres et consacre désormais son loisir à suivre ses goûts. Son ou-