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Page:Secrétan – Les Droits de l’humanité, 1912.djvu/253

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sans l’emploi de la contrainte, l’indolence et l’imprévoyance naturelles d’un ouvrier qui ne pouvant plus rien pour son avenir ni pour celui de sa famille, n’aura d’autre souci personnel que le pain du jour ?

Enfin, troisième question non moins pressante : comment trouver, pour fixer et régir les destinées individuelles, un personnel de gouvernement exclusivement préoccupé du bien public, sans égard à ses avantages particuliers, lorsqu’on n’en trouve pas pour la besogne incomparablement plus restreinte qui lui incombe aujourd’hui ?

Avant qu’il ait été répondu à ces trois questions d’une manière satisfaisante, il faudra bien ranger le collectivisme au nombre des rêves. Et si l’on analyse avec quelque attention les mobiles dont il s’inspire, on se verra forcé d’ajouter : au nombre des mauvais rêves.