Page:Secrétan – Les Droits de l’humanité, 1912.djvu/284

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tice. En revanche, une combinaison propre à leur fournir cet instrument d’une façon régulière et constante sans ôter la terre à ses possesseurs actuels en remplirait parfaitement les conditions.

En vertu des rapports naturels des hommes entr’eux et avec les choses, tout enfant a droit aux aliments durant son état d’incapacité, droit à l’instruction, droit à l’apprentissage, droit enfin à être mis d’une manière ou d’une autre en état de subvenir à ses besoins par son travail. Ce droit implique une obligation de la famille ou, à son défaut, de l’État. L’appropriation de la terre et d’autres actes émanant de l’État ont consolidé l’existence d’une classe dont les familles ne peuvent pas s’acquitter de ce devoir. Donner aux pauvres la possibilité d’arriver à l’indépendance en leur fournissant les moyens de travailler à leur propre compte serait donc pour l’État une obligation juridique. Mais l’État est insolvable, et