Page:Secrétan – Les Droits de l’humanité, 1912.djvu/303

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chie constitutionnelle, mais qu’il est beaucoup plus correct d’appeler gouvernement parlementaire, il n’y a proprement plus de séparation des pouvoirs, tout comme il n’y a proprement plus monarchie. Le rôle officiel du magistrat héréditaire qui s’orne des insignes de la royauté s’y borne, en temps calme, à signer ce qu’on lui présente, en cas de conflit entre les pouvoirs, à dissoudre le Parlement, en convoquant les électeurs, s’il les croit disposés à donner raison à son ministère, ou à remplacer celui-ci par les hommes qui possèdent la confiance de la majorité dans les Assemblées. Le prince de Bismarck a raison de penser que la monarchie parlementaire est réellement une espèce de république ; mais cette espèce de république partage avec la monarchie constitutionnelle ou tempérée le bénéfice d’un trait d’union entre les gouvernements qui se succèdent, d’un représentant naturel du peuple vis-à-vis des États étrangers,