français — il n’y a pas là de délit s’il n’y a pas eu de violence[1] !… Et remarquons qu’il y a ici un progrès sensible dans la législation, car avant 1863 le droit de séduire une fille commençait dès que celle-ci avait atteint sa onzième année, et avant 1832 il n’avait pas de limites.
Il est à peine nécessaire de faire remarquer l’inconséquence d’une législation qui autorise à séduire une jeune fille avant qu’elle ait l’âge où il serait permis de l’épouser. « La femme, dit le code civil, avant quinze ans révolus, ne peut contracter mariage. » Qu’un homme éprouve quelque attrait pour une jeune fille qui n’aura pas atteint cet âge, il peut trouver cet article gênant. Mais ce qu’il a de gênant se trouve tempéré par le fait que, si la loi lui interdit de l’épouser, elle lui laisse en revanche toute liberté de la séduire. Il peut l’engager
- ↑ Ce dernier point a été réformé dernièrement, v. p. 141.