Page:Secrétan – Les Droits de l’humanité, 1912.djvu/50

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

parties du globe, tandis que dans tous les pays industriels, des milliers de familles gagnent leur pain en secondant l’effort produit par la chaleur d’un seul foyer. Le droit applicable à ces conditions n’existe pas ; le droit régnant, calqué sur celui d’un empire où la production dépendait absolument du travail servile, est conçu tout entier, malgré l’égalité qu’il affiche, dans l’intérêt des propriétaires. Mais voici : les États ennemis, ne songeant qu’à grossir leurs armées, ont appris à tous leurs ressortissants, riches ou pauvres, le maniement d’une arme qu’il est toujours possible de se procurer. Mais l’émulation des partis rivaux dans les pays de gouvernement représentatif a fait accorder les droits politiques à des classes toujours plus nombreuses et, dans son reflux sanglant, la grande marée de 1848 a laissé le suffrage universel vivant sur la plage. La démocratie a voulu s’instruire, l’alphabet n’a plus de mystères pour elle, et le même