Page:Secrétan – Les Droits de l’humanité, 1912.djvu/63

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

morceau de pain, et pourvu que l’ouvrage se fasse, l’entrepreneur s’inquiète médiocrement de savoir quel en est l’effet sur la santé physique et morale de ceux qui l’exécutent, moins encore sur la condition des générations à venir. Aussi comprend-on bien l’intérêt d’une loi qui défendrait d’employer les femmes à certains ouvrages, à certaines heures, en certains temps et en certains lieux, aux travaux dans les mines par exemple, ou encore aux travaux de nuit. De telles mesures peuvent être approuvées et recommandées lorsqu’il ressort de l’ensemble des circonstances que l’exclusion des femmes relèvera la position économique des hommes et des familles chargées de leur entretien, de sorte que leur propre condition s’en trouve réellement améliorée, mais non lorsque cette exclusion les prive de leur travail, si déplorable qu’il puisse être, sans les protéger efficacement contre le besoin. C’est affaire d’intelligence et de bonne foi dans