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IV


L’infériorité du sexe féminin, sur laquelle on fonde généralement son asservissement juridique, n’est qu’une infériorité musculaire, fondement du droit du plus fort. Le cerveau de la femme est aussi pesant, aussi volumineux que celui de son compagnon, proportionnellement au poids et au volume respectifs de leurs corps. Les différences psychologiques observées dans les classes supérieures de la société seulement, où les hommes reçoivent une instruction méthodique et approfondie dont les filles ont été jusqu’à ces derniers temps systématiquement écartées, n’auraient peut-être pas besoin d’une autre explication, et dans les classes vouées au travail manuel, qui composent la grande masse du corps politique, on ne constate pas d’infériorité pareille, bien loin de là.