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Page:Secrétan – Les Droits de l’humanité, 1912.djvu/99

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et dont la teneur est un prétexte, ne sauraient donner le change à personne. Ceux qui les ont consenties n’auraient jamais eu qualité pour le faire et ne savaient pas ce qu’ils faisaient. Si l’on attribue une valeur juridique à la souveraineté des indigènes, il faudrait respecter leurs coutumes, car les considérations d’humanité ne sauraient prévaloir contre la justice. Mais en réalité le droit international a toujours quelque chose d’artificiel, il n’existe réellement qu’entre les États qui se sont reconnus réciproquement une personnalité juridique, hors de cette enceinte, il n’y a guère à considérer que les individus. En se plaçant à ce point de vue, attaquer et détruire le marchand d’esclaves et le négrier, occuper les territoires dont les chefs vendent leurs sujets ou leurs voisins, c’est secourir des opprimés, qui auraient certainement invoqué l’assistance de leurs libérateurs s’ils en avaient connu la présence et les inten-