Page:Sedaine - Théâtre.djvu/267

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.



Scène IX


Les précédents, M. VANDERK PÈRE, VICTORINE, LA TANTE, un laquais de la tante, en veste, une ceinture de soie, botté, un fouet sur l’épaule, portant la queue de sa maîtresse.
La tante.

Ah ! j’ai les yeux éblouis, écartez ces flambeaux… Point d’ordre sur les routes, je devrais être ici il y a deux heures : soyez de condition, n’en soyez pas : une duchesse, une financière, c’est égal… des chevaux terribles, mes femmes ont eu des peurs… (À son laquais.) Laissez ma robe, vous… Ah ! c’est madame Vanderk ? (Madame Vanderk avance, la salue, et met de la hauteur.)

Madame Vanderk.

Madame, voici ma fille que j’ai l’honneur de vous présenter. (La tante fait une révérence protégeante et n’embrasse pas.)

La tante, à M. Vanderk père.

Quel est ce monsieur noir, et ce jeune homme ?

M. Vanderk père.

C’est mon gendre futur.

La tante, en regardant le fils.

Il ne faut que des yeux pour juger qu’il est d’un sang noble.

M. Vanderk père.

Ne trouvez-vous pas qu’il a quelque chose du grand-père ?

La tante.

Mais oui, le front. Il est sans doute avancé dans le service ?

M. Vanderk père.

Non, il est trop jeune.