Page:Sedaine - Théâtre.djvu/293

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

La tante.

À l’instant.

M. Vanderk père.

À l’instant !

La tante.

Oui, mon frère, à l’instant ; il est bien singulier que mon neveu, qui doit me donner la main aujourd’hui, ne soit pas ici, et qu’il sorte.

M. Vanderk père.

Il est sorti pour une affaire indispensable.

La tante.

Indispensable ! indispensable ! votre sang-froid me tue. Il faut me le trouver, mort ou vif ; c’est lui qui me donne la main.

M. Vanderk père.

Je compte vous la donner s’il le faut.

La tante.

Vous ? Au reste, je le veux bien, vous me ferez honneur. Oh ça ! mon frère, parlons raison : il n’y a point de choses que je n’aie imaginées pour mon neveu, quoiqu’il soit malhonnête à lui d’être sorti. Il y a près mon château, ou plutôt près du vôtre, et je vous en rends grâces, il y a un certain fief qui a été enlevé à la famille en 1574, mais il n’est pas rachetable.

M. Vanderk père.

Soit.

La tante.

C’est un abus ; mais c’est fâcheux.

M. Vanderk père.

Cela peut être ; allons rejoindre…

La tante.

Nous avons le temps. Il faut repeindre les vitraux de la chapelle ; cela vous étonne ?