Page:Sedaine - Théâtre.djvu/304

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Victorine.

Ah, monsieur ! si vous n’en êtes pas, pour quelle raison ?…

M. d’Esparville père.

Je viens pour parler à monsieur Vanderk.

Victorine.

Lequel ?

M. d’Esparville père.

Mais le négociant. Est-ce qu’il y a deux négociants de ce nom-là ? C’est celui qui demeure ici.

Victorine.

Ah ! monsieur, quel embarras ! Je vous assure que je ne sais comment monsieur pourra vous parler au milieu de tout ceci ; et même on serait à table, si on n’attendait pas quelqu’un qui se fait bien attendre.

M. d’Esparville père.

Mademoiselle, monsieur Vanderk m’a donné parole ici aujourd’hui, à cette heure.

Victorine.

Il ne savait donc pas l’embarras…

M. d’Esparville père.

Il ne savait pas, il ne savait pas… C’est hier au soir qu’il me l’a fait dire.

Victorine.

J’y vais donc… si je peux l’aborder ; car il répond à l’un, il répond à l’autre. Je dirai… Qu’est-ce que je dirai ?

M. d’Esparville père.

Dites que c’est quelqu’un qui voudrait lui parler, que c’est quelqu’un à qui il a donné parole à cette heure-ci, sur une lettre qu’il en a reçue. Ajoutez que… Non… dites-lui seulement cela.