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ANALYSE
DU
MARIAGE DE VICTORINE

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Nous donnons, comme nous l’avons annoncé dans l’Introduction, l’analyse de la suite du Philosophe sans le savoir, que George Sand a écrite sous ce titre : le Mariage de Victorine :


Au premier acte, Antoine a décidé de marier sa fille à un commis de la maison Vanderk, nommé Fulgence. Le mariage est arrêté et se prépare. Antoine est évidemment inquiet de l’attachement trop vif qui s’est manifesté entre Victorine et le fils de son maître au milieu des circonstances critiques du duel. Victorine est triste ; elle pleure sans savoir pourquoi. Elle est simplement résignée à ce mariage contre lequel elle n’a pas de bonnes raisons à élever. Fulgence, son futur époux, personnage nouveau, le seul que Mme Sand ait introduit dans sa pièce, n’est pas très-aimable. Il est ombrageux, méfiant, jaloux. C’est que lui aussi soupçonne la secrète inclination qui menace son propre bonheur. Il est inquiet, mécontent, toujours sur ses gardes. On comble Victorine de riches présents ; Fulgence se dépite. M. Vanderk dote la jeune fille ; Fulgence s’irrite. Alexis Vanderk donne à sa sœur de lait en cadeau de noces la montre à répétition qu’il lui a confiée dans la conjoncture mémorable que l’on sait. Fulgence a peine à contenir sa colère. Il n’a peut-être pas tort ; mais c’est un caractère fâcheux, qui n’est pas fait pour rassurer sur l’avenir de la pauvre Victorine et qui est maussade à la scène.

Même situation au deuxième acte. Fulgence déclare