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GOTTE.

Le voilà.

LA MARQUISE, rêveuse

Donnez-moi mon sac à ouvrage.

GOTTE.

Hé ! le voilà, madame.

LA MARQUISE.

Ah !


Scène XXII

LE MARQUIS, LA MARQUISE, GOTTE.
LA MARQUISE, sur sa chaise longue, et faisant des nœuds.

Hé bien, monsieur, avez-vous été bien mouillé ?

LE MARQUIS.

J’aime la pluie. Et vous, madame, avez-vous eu beaucoup de monde ?

LA MARQUISE.

Qui que ce soit. Votre chasse a sans doute été heureuse ?

LE MARQUIS.

Ah ! madame, des tours perfides. Nous débusquions des bois de Salveux : voilà nos chiens en défaut. Je soupçonne une traversée ; enfin nous ramenons. Je crie à Brevaut que nous en revoyons ; il me soutient le contraire. Mais je lui dis : « Vois donc la sole pleine, les côtés gros, les pinces rondes, et le talon large ; » il me soutient que c’est une biche brehaigne : cerf dix cors s’il en fut.

LA MARQUISE.

Je suis toujours étonnée, monsieur, de la prodigieuse quantité de mots, de termes que seulement la chasse